A Evolène, la rudesse du recul montagnard a façonné les gens.
Vrais, robustes, durs, libertaires mais dotés du sens absolu du devoir et de la fraternité, de l’entraide, du bien commun.
Ici il y a la fascination pour ces « cieux intouchables, indicibles, si beaux qu’ils ont un goût de toujours et le visage de l’éternité ».
Et la nature, apaisante. Sauvage, mais calme. Comme l’eau (« Oleïnna », c’est « l’eau tranquille » en patois local).
Evolène, ce sont aussi les origines d’Emilie.
Des origines ancrées dans ce sanctuaire hors normes, hors des normes. Dans ces traditions souvent intactes, bornées, mais en respectueuse évolution.
Des origines qui ont imprégné les madriers et les moellons du logement familial, en plein cœur du village, dans lequel nous avons trouvé refuge.
Ces murs, ces paysages, ces vibrations si particulières, et ces habitants nous ont accueillis.
Alors, comme un juste retour des choses, comme un cadeau que l’on se fait et qu’on leur fait, envisageons-nous d’adoucir la vie dans la « mejòn », tout en préservant l’âme du « péyo ».
Un projet qui arrive à maturation, doucement, après une prise de connaissance lente et prudente des lieux.
Un projet qui réclame du temps, de ce temps que nous avons voulu prendre, que nous avons pris. Ce temps que nous prenons. Ce temps duquel nous profitons.
Un projet que nous rêvons, que nous concevons, et que nous réaliserons.
Notre projet. Notre chez-nous, chez eux. Notre petite cabane. Notre hutte.